•  L'Ange Exterminateur

     

    Sa douce allure lui procure tout l'air d'un ange

    Des yeux invisibles suivent la créature dans la rue

    Seule son comportement devient plus étrange

    Avec un sourire elle aborde gentiment un bel intrus

     

    Sa jupe fendue le convainc de ses charmes faciles

    Tenté il invite la belle dans un bar à boire un verre

    La jeune femme accepte avec ses yeux fragiles

    Excité l'inconnu paie tout avec l'espoir qu'elle persévère

     

    Sa main le caresse pour communiquer l'envie de partir

    Sitôt séduit l'homme l'emmène dans une ruelle obscure

    Elle s'oppose et avoue son besoin éternel de mentir

    Déçu par la vérité il gifle de rage cette femme impure

     

    Mécontente la sauvageonne lui vole son argent

    Furieux il mord à pleines dents ses nobles formes arrondies

    En pleurs de douleur elle lui plante un pieu sanglant 

    Blessé à mort le Vampire s'écroule tout étourdi

     

    Paniquée la Succube s'enfuit sans demander son reste

    Naïve elle croit son crime demeurer à jamais impuni

    Dans l'ombre lSéraphin justicier n'oublie pas son geste

    Un vent de flammes de lumière à sa victime à jamais... l'unit !

     

    (c) Duncan 2004


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  • [ Fallen Angel ]

     

    Un soir naquit une créature blessée

    Vous créez un être dangereux.

    Vous traquez l'animal enragé :

    Agir avec la haine des peureux.

     

    Vous avez jeté un ange en Enfer

    Bannissez par peur du danger

    Avec force il remontera sur terre :

    Guidé par désir de se venger

     

    Enfin Il reprendra sa vraie place

    Vous le supplierez avec vos croix

    Il vous détruira dans sa chasse :

    Trop tard pour implorer votre foi.

     

    [ Série "666" ]

     (c) Duncan 2004



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  • La Vie De Noir Vêtue


     

    Âmes insensibles, s'abstenir de m'embrasser.

    Rien ne peut me faire oublier les blessures du passé.

     

    L'amour est une bien lourde peine.

    Aimer l'inconnue, c'est commettre l'erreur humaine.

     

    La beauté enjôleuse cache des apparences bien trompeuses.

    Aimer une autre pour ne réaliser qu'une perte de temps affreuse.

     

    A force de retenir les sentiments, ils finissent par mourir.

    Les êtres n'ont alors qu'une envie, les suivre et périr.

     

    La nuit est froide et mon être las prêt à déraper.

    Qui sait qu'il est trop tard pour me rattraper ?

     

    Au bord de l'abîme, le danger est bien réel ici.

    La mort est en moi comme les femmes portent la vie.

     

    La lutte est vaine lorsque le combat est perdu d'avance.

    La fuite semble encore la moins violente des souffrances.

     

    Un jour tu m'as fait transparence.

    En moi s'efface jusqu'à l'ombre d'existence.

     

    Il ne faut pas apprendre à m'aimer.

    Je suis juste bon à être détesté.

     

    Alors fuis-moi sinon Toi aussi tu souffriras.

    Oui, comme moi, Toi aussi tu mourras...

     

    Je ne veux pas te blesser.

    Je ne veux plus te quitter.


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  •                   ESPRITS DES MORTS
                                    
    par Edgar Poe
    I
    Ton âme se trouvera seule,
    Parmi les sombres pensées de la grise pierre tombale.
    Personne, dans toute la foule, pour t'épier
    A ton heure de secret :
    II
    Garde le silence en cette solitude,
    Qui n'est pas l'abandon, car alors
    Les esprits des morts qui étaient
    Avec toi de leur vivant sont à nouveau,
    Dans la mort, autour de toi, et leur volonté
    Va te couvrir de son ombre : ne bouge pas.
    III
    La nuit, claire pourtant, se rembrunira.
    Et, de leur suprême trône céleste,
    Les étoiles n'abaisseront plus sur nous
    Leurs regards pleins de lumière - espérance donnée aux mortels -
    Mais leurs globes rougeoyants, sans un rayon,
    Paraîtront à ta lassitude
    Étre un feu et une fièvre
    Qui voudraient s'attacher à toi pour toujours.
    IV
    Voici, maintenant, des pensées que tu ne banniras pas,
    Voici, maintenant des visions qui ne s'évanouiront pas,
    De ton esprit elles ne s'en iront
    Plus comme la goutte de rosée s'en va de l'herbe.
    V
    La brise - le souffle de Dieu - est au repos.
    Et la brume sur la colline,
    Pleine d'ombre - pleine d'ombre sans déchirure encore,
    Est un symbole et un signe.
    La façon dont elle s'accroche aux arbres,
    Un mystère d'entre les mystères.

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